Marche sous la neige.

Michael lorsqu'il répondit sur son sujet de fatigue se mit simplement à remuer dans la soupe. Lentement. Il ne se sentait pas vraiment d'attaque pour manger, il était pas en train de mourir de faim non plus. Les yeux fermés, il finit ensuite par poser sa cuillère sur la table doucement. Il soupira simplement, en sa grattant l paume de la main droite. Il se sentait gené, mais il n'avait franchement pas faim. Tout ce qui pouvait être marrant maintenant, il ne le voyait pas, et ne pouvait donc pas partager le rire.
Bref, il prit simplement la parole et dit aux deux bucherons, d'une voix suave et faible :
" Merci, c'était bon.."

Il n'avait dit ni plus ni moins. Son assiette avait à peine été touchée, mais il ne s'en rendait pas compte. Franchement, il aurait préféré tout manger, mais il n'avait pas faim, du tout. Il avait envie de dormir. La neige tombant au dehors rendait la chaleur à l'intèrieur de la petite maisonnée agréable et elle la gardait bien. Il était en t-shirt, mais il attendit de se lever pour aller s'asseoir en face du feu. Il n'avait pas eu envie d'être malpoli, mais les aveugles ont parfois des tendances étranges.

IL n'avait pas faim. Cela se voyait à son assiette, à peine effleurée de sa cuillère. Deux bouchées, qu'il avait prit, au maximum. Michael releva la tête, semblant fixer le vide à travers ses paupières. Il repoussa son assiette. Il était fatigué. Ses hôtes lui demandèrent s'il voulait reprendre de la nourriture, mais il fit non de la têtE. Il ne voulait rien manger. Il était inquiet. Ses sens étaient engourdis et destabilisés par la neige et il avait du mal à reconnaître les odeurs avec cette fumée et cette odeur de potage qui cachait toutes les autres odeurs. Il fronça les sourcils lorsqu'il entendit un léger bruit venant de dehors, mais un bucheron lui indiqua qu'il sagissait simplement d'une pile de bois qui venait de tomber par terre. Mais Michael n'allait pas prendre de risque, et donc, il glissa sa main discrètement vers sa hanche droite, et sortit, par le manche, un tout petit couteau, qu'il garda en main, tout en se levant de table, doucement, évitant de faire tomber la chaise et évitant de faire tomber autre chose.

" Merci, c'était bon.."

Ce furent les seules paroles qu'il parvint à faire sortir de sa bouche maintenant. Il chercha à l'aveugle, de sa main non occupée un endroit où s'asseoir en face du feu de bois. Lorsqu'il trouva une pile de fourrures adequate, il s'y installa, face au feu qui dégageait une chaleur bien agréable par rapport à la neige qui tombait au dehors. Son visage était serein, impassible. Il était aveugle, les aveugles ne se servent de leur expression qu'en cas d'urgence ou de necessité. Ses lèvres étaient pincées, et ses paupières crispées, comme s'il avait peur de quelque chose. Mais lorsqu'il sentit la chaleur corporelle d'Aiolia près de lui, il se décontracta et cessa de tenir son couteau et le refourra dans son fourreau.

Aiolia remarqua non par la vue mais par son sixième sens que Michael était un peu. L’environnement qui ne lui était pas familier l’inquiétait un peu. Le bruit extérieur causé par le bois tombé comme l’avait si bien expliqué les bûcherons rendait son compagnon un peu mal a l’aise. La perte d’un des sens essentiel au être vivant lui était d’un grand handicap comme il l’aurait était pour tout le monde. Aiolia quitta la table en même temps que Michael l’accompagna a coté du feu. Elle fut soulagé quand les muscles du garou se détendirent. Cette faculté de ressentir les choses par la conscience l’effrayer elle même. aiolia ne savait pas si elle était al seule a avoir de telle sensation. Mais d’apres ce qu’elle avait lu à la bibliothèque lors de son vivant, tous les animaux possédaient un sixième sens qui leurs permettait de ressentir ce que les autres ne pouvait faire.
La jeune femme jeta un regard aux bûcherons tous les deux semblaient aussi tendu rien qu’a l’idée de savoir que deux étrangers venant de nul part allait profitait de leurs bontés ou plutôt de leurs peur. Elle le savait très bien qu’elle les intimidait…mais elle aurait pensé le contraire en voyant leurs corpulence.
La politesse était ce qu’on lui avait enseigné depuis toute petite. Malgré son milieu social qui n’était point élevé (sans être un paysan) la politesse était la première chose qu’on lui apprit pour s’intégrer plus facilement. Et c’était vrai ! il suffisait d’un peu de tact et de ruse pour amadouer les vivants même les plus dur. Alors d’un geste plein d’entrain Aiolia se leva pour aider a débarrasser la table. Le bûcheron qui exécutait la même tâche fut un peu étonné mais ne fut pas fâché qu’on l’aide. Sans dire un mot, aiolia le suivit a l’arrière déposant les assiettes et couverts dans un grand lavabo en pierre improvisait. Elle se demanda comment l’eau ne gelait pas avec le froid qu’il régnait ! il devait y avoir un « truc » comme il le disait si bien. Il…sans même sans rendre compte le visage de la garoue s’assombrit laissant apparaître une expression plein de tristesse, de peine, de rancœur… D’un pas silencieux elle s’éloigna rejoignant Michael devant le feu. D’un geste mécanique elle s’assit toujours en silence sur le bord d’un grand fauteuil. Les yeux vides elle fixait les flammes danser. De leurs beauté céleste, on aurait dit les chaleurs humaines rassemblaient en un point pour réchauffer le monde. Et pourtant, son cœur a elle était devenue froid, pleine de blessure. C’était a se demander si il ne saignait pas vraiment ! légèrement penché en avant, Aiolia ne bougea pas d’un poile restant immobile à contempler de feu…la première grande découverte des hommes. Au bout d’un moment sentant un lourd silence, elle redressa vivement la tête pour tomber face a face avec l’un des bûcherons qui la regardait avec étonnement :

« vous semblez bin triste ! »

aiolia qui ne s’était même pas aperçu de son changement d’humeur fut si surprise par la réflexion qu’on lui fit qu’elle resta silencieuse un petit moment avant de bafouiller une réponse improviser :

« la..la fatigue ! »

elle se força a sourire espérant persuader l’homme de sa réponse puis jeta un coup d’œil a l’extérieur. Il faisait encore plus sombre. A sa grande surprise elle bailla. Sa réponse venait d’etre confirmait même si cela n’était pas réel cause de sa nostalgie. La garoue se releva faisant face a son interlocuteur. Elle ne lui arrivait même pas sous le menton. Au maximum…peut-être au niveau des aisselles. Pourtant elle n’était pas spécialement petite. C’était a ce moment qu’elle se rendit compte a quel point l’homme était grand. La distance entre son épaule droite et son épaule gauche devait bien faire le double de la taille d’Aiolia ou peut être un peu moins. L’homme pouvait sans aucune difficulté lui briser les os. Mal a l’aise de l’idée qui venait de lui traverser l’esprit, Aiolia se décala sur le coté regardant Michael.

« je pense que je vais aller me coucher. »

puis faisant de nouveau face au géant elle reprit :

« merci encore pour le repas. Je…je pense aller me reposer. »

elle esquissa un jolie sourire avant de se retourner vers Michael pour attendre sa réponse. La jeune femme pensa que son compagnon de voyage n’apprécierait pas de rester seul avec les deux inconnus. Drôle situation, les deux « couples » se craignaient tous autant. Pourtant Aiolia et Michael avait le dessus. Quoi que…on pouvait s’attendre a tout venant d’un monde comme celui ou ils vivent !



[dsl du retard!!! ]